Histoire de l'épandage aérien de rodenticides en Nouvelle-Zélande

Résumé

Suite à l'incursion de rats (Rattus rattus) à Taukihepa (Big South Cape Island ; 93,9 km²) au large du sud de la Nouvelle-Zélande en 1963, et à la disparition subséquente de plusieurs espèces endémiques, le New Zealand Wildlife Service a réalisé que, contrairement à la croyance générale de l'époque, les prédateurs introduits n'atteignent pas un équilibre naturel avec les espèces indigènes et qu'un habitat de reproduction sûr pour un nombre croissant d'espèces en péril était nécessaire de toute urgence. Les îles au large des côtes constituaient la meilleure option pour fournir un habitat sans prédateurs, mais le nombre d'îles sans prédateurs disponibles était limité et la plupart d'entre elles étaient très petites. L'éradication des rongeurs sur des îles plus grandes afin de fournir une plus grande variété et une plus grande superficie d'habitats était nécessaire et le traitement manuel de ces zones plus grandes à l'aide de pièges et d'application manuelle de produits toxiques, les seules méthodes disponibles à l'époque, s'est avéré problématique et souvent impossible. Par le passé, des hélicoptères avaient été utilisés pour distribuer des appâts afin de lutter contre les lapins et les opossums à queue en brosse, mais l'éradication d'une espèce prédatrice particulière n'était pas considérée comme réalisable. La mise au point d'un système de guidage par GPS, d'un produit d'appât adapté, de systèmes de distribution spécialisés et de produits toxiques anticoagulants de deuxième génération a changé la donne. Aujourd'hui, des îles aussi grandes que la Géorgie du Sud (3 900 km²) ont été traitées à l'aide de cette méthode