Programmes d'éradication et de contrôle des mynas (Acridotheres spp.) et des bulbuls (Pycnonotus spp.) envahissants : définition des meilleures pratiques de gestion des populations d'oiseaux envahissants dans les îles océaniques

Résumé

Les plantes et les animaux envahissants causent beaucoup de dommages aux espèces indigènes, en particulier dans les îles océaniques isolées présentant un degré élevé d'endémisme. Ces îles sont souvent des refuges importants pour les espèces à haute valeur de conservation. Parmi les espèces animales envahissantes les plus répandues et les plus puissantes, on trouve les oiseaux des genres myna (Acridotheres) et bulbul (Pycnonotus) qui, historiquement, ont été introduits dans des îles isolées en tant qu'agents de contrôle biologique pour la gestion des espèces d'insectes nuisibles qui peuvent causer des dommages économiques considérables aux cultures agricoles et aux écosystèmes plus larges. Dans cet article, nous examinons un certain nombre de programmes d'éradication et de contrôle réussis ciblant les mynas et les bulbuls. Nous passons en revue les lieux et les taxons où 17 de ces programmes ont eu lieu et rapportons que le myna commun (Acridotheres tristis) a été l'espèce la plus ciblée dans les efforts d'éradication, suivi par le bulbul à moustaches (Pycnonotus jocosus). Les mynas communs ont également fait l'objet de programmes de contrôle, tout comme les mynas de la jungle (Acridotheres fuscus) et les bulbuls à ventre rouge (Pycnonotus cafer). Le piégeage est de loin la méthode d'éradication et de contrôle la plus utilisée, tandis que les filets japonais sont rarement employés. Nous discutons des meilleures pratiques dans la planification et l'exécution de tels programmes d'éradication et de contrôle sur les îles océaniques afin de maximiser leurs bénéfices pour les communautés humaines locales. Nous décrivons les mesures qui doivent être adoptées avant, pendant et après l'intervention dans les deux types de programmes. Il s'agit notamment de des ressources adéquates, l'engagement local et l'intégration des connaissances écologiques traditionnelles et des théories de conservation établies.