Impacts écologiques et socio-économiques des espèces exotiques envahissantes dans les écosystèmes insulaires.

Abstract

Pour minimiser l'impact des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur les îles et ailleurs, les chercheurs doivent fournir au public et aux décideurs politiques des informations convaincantes sur les conséquences environnementales et socio-économiques des EEE. Malheureusement, ces informations n'ont pas été facilement accessibles en raison de la rareté de la recherche scientifique et de l'incapacité de la communauté scientifique à mettre ses résultats à la disposition des décideurs. Cette étude explore la vulnérabilité des îles aux invasions biologiques, rend compte des impacts environnementaux et socio-économiques des EEE sur les îles et fournit des conseils et des informations sur les ressources techniques qui peuvent aider à minimiser les effets des EEE dans les écosystèmes insulaires. Cette évaluation a pour but de fournir une perspective holistique de la dynamique îles-EI, de permettre aux biologistes et aux spécialistes des sciences sociales d'identifier les lacunes en matière d'information qui justifient des recherches plus approfondies et de servir d'introduction aux décideurs politiques qui cherchent à minimiser l'impact des EI sur les systèmes insulaires. Les études de cas ont été sélectionnées pour refléter les informations les plus fiables sur le plan scientifique concernant l'impact des EEE sur les îles. Il existe suffisamment de preuves pour conclure que les EEE sont les principaux facteurs de déclin des populations et d'extinction des espèces dans les écosystèmes insulaires du monde entier. Il est clair que les EEE peuvent également avoir des impacts socio-économiques significatifs, directement (par exemple sur la santé humaine) et indirectement par le biais de leurs effets sur les biens et services des écosystèmes. Ces impacts se manifestent à tous les niveaux écologiques et touchent les nations insulaires les plus pauvres comme les plus riches. Les mesures nécessaires pour prévenir et minimiser les impacts des EEE sur les écosystèmes insulaires sont généralement connues. Cependant, de nombreuses nations et territoires insulaires ne disposent pas des informations scientifiques et techniques, de l'infrastructure et des ressources humaines et financières nécessaires pour s'attaquer de manière adéquate aux problèmes causés par les EEE. Chaque nation étant un exportateur et un importateur de biens et de services, elle est également un facilitateur et une victime de l'invasion d'espèces exotiques. Les nations riches doivent donc contribuer à renforcer la capacité des nations et territoires insulaires à minimiser la propagation et l'impact des EEE.