La biosécurité sur l'île de Sainte-Hélène : un modèle d'intégration sociale pour protéger les petites nations insulaires contre les espèces envahissantes

Abstract

L'île de Sainte-Hélène, d'une superficie de 122 km2 (47 miles carrés), est un territoire britannique d'outre-mer situé dans l'Atlantique Sud. C'est une île volcanique isolée située dans la zone subtropicale, à 1 127 km de l'île de l'Ascension et à 2 736 km de l'Afrique du Sud. Sa population d'environ 4 500 habitants est desservie par un seul navire de ravitaillement qui effectue jusqu'à 25 visites par an. Historiquement, l'isolement a agi comme une barrière naturelle à l'arrivée des parasites et le contrôle des frontières a suivi la pratique conventionnelle de protection des intérêts agricoles par le biais de restrictions sur les produits frais, les matières végétales, le bétail et les animaux de compagnie. Les avantages de l'isolement ont été compromis en 2016 avec l'ouverture du premier aéroport. Des jets privés arrivent maintenant d'Afrique, d'Europe et d'Amérique du Sud, et les vols commerciaux ont commencé à la fin de l'année 2017. Un programme de développement et de renforcement des capacités en matière de biosécurité a été mis en place en prévision de ce trafic aérien. Les autorités de Sainte-Hélène ont mis en place un cadre national de biosécurité et une politique associée (intitulée Biosecurity St Helena), cette dernière ayant été élaborée dans le cadre d'une consultation multisectorielle, et les principales parties prenantes ont participé à l'ensemble de l'élaboration de la politique. Le cadre de biosécurité de Sainte-Hélène applique les normes internationales établies par la Convention internationale pour la protection des végétaux dans l'ensemble du continuum de biosécurité. Comme c'est généralement le cas dans les petites nations insulaires, les ressources humaines et financières sont limitées, de sorte que la stratégie de biosécurité porte principalement sur les risques les plus élevés. Le respect de la réglementation dépend fortement de la sensibilisation du public. Une communication active engage tous les secteurs de la communauté dans le travail de biosécurité par le biais de l'éducation, de l'information, du plaidoyer et du retour d'information. Les autorités utilisent des indicateurs de performance clés pour mesurer l'efficacité de cette approche. Biosécurité Sainte-Hélène est un modèle de biosécurité activement socialisée pour les autres petites nations insulaires.