Où sera la prochaine invasion ? L'inaction face aux invasions biologiques menace la durabilité d'un petit État insulaire en développement sous les tropiques

Abstract

La région du Pacifique Sud est un point chaud de la biodiversité, mais c'est aussi là que l'on trouve la plus forte concentration d'espèces végétales exotiques envahissantes au monde. Bien que le problème des invasions biologiques soit de plus en plus reconnu par les gouvernements locaux et les accords internationaux, les espèces exotiques envahissantes ne font souvent pas l'objet d'une surveillance adéquate. La connaissance de l'impact potentiel des espèces exotiques envahissantes ne se traduit pas toujours par des actions sur le terrain, ce qui aggrave la menace d'extinction. Cette inaction persiste malgré les efforts internationaux et nationaux en faveur de l'utilisation durable et de la conservation de la biodiversité terrestre dans les petits États insulaires en développement de la région. Nous illustrons ce problème avec deux envahisseurs biologiques relativement récents aux Fidji : le palmier à canne à ivoire (Pinanga coronata) et l'iguane vert (Iguana iguana). Nous utilisons ces exemples pour examiner les conséquences potentielles d'une inaction continue, malgré la prise de conscience des services gouvernementaux concernés, pour la biodiversité des forêts indigènes et les moyens de subsistance de l'homme. En examinant le contexte institutionnel, nous discutons des étapes vers une bonne gouvernance et un développement durable de la biodiversité terrestre dans les petits États insulaires en développement du Pacifique Sud tropical, où une action sur le terrain pour contrôler, éradiquer et prévenir les espèces exotiques envahissantes est désespérément nécessaire.